Samedi 28 mars à 14 h, Grand Place
De novembre à mars, les expulsions de locataires sont suspendues. A partir du 31 mars, date qui marque la fin de cette trêve hivernale, les bailleurs peuvent mettre à la rue en toute légalité (avec l’appui d’huissiers, et de policiers si le Préfet le décide) des locataires en dette de loyer… parce que trop pauvres pour payer. Il faut en finir avec cette pratique inhumaine !
Pour une majeure partie de la population de la métropole lilloise (60% des ménages en droit d’accéder à un logement social), les loyers dans le parc privé sont beaucoup trop chers. S’ajoutent à cela les charges d’eau, de gaz et d’électricité qui augmentent sous l’effet des politiques libérales. Le nombre de logements sociaux quant à lui n’augmente toujours pas. La demande est pourtant énorme :
48.000 demandes de logement social dont 30.000 demandes d’accès sont en attente en permanence sur la communauté urbaine de Lille(Observatoire régional de la demande et des attributions). Et 30 communes de la métropole lilloise continuent d’être hors la loi Solidarité et Renouvellement Urbain en application depuis 2000, en ne répondant pas à leurs obligations de disposer d’au moins 25 % de logements sociaux (citons par ex. Lambersart, Bondues, Mouvaux).
Et ce n’est pas l’énième loi sur le logement votée en 2014 qui y changera quelque chose. Annoncée à grands coups de gesticulations politiques, la loi ALUR a finalement été amputée de toutes les (petites) avancées annoncées : exit « l’encadrement du prix des loyers », à la trappe la « garantie universelle des risques locatifs ». Comme dans toutes les autres lois, seuls les propriétaires investisseurs ont bénéficié de mesures concrètes sous forme de défiscalisation permettant de payer moins d’impôts, au détriment de la lutte contre l’exclusion du logement. Promoteurs, propriétaires et autres financiers du logement se frottent les mains… et remplissent leur porte-monnaie !
Dans ce contexte catastrophique, les difficultés à se loger et à payer un loyer sont évidentes pour la population subissant la précarité, sans aucune mauvaise foi !
Nous réaffirmons que seule une politique sociale volontariste en matière de logement pourrait rétablir cette situation de crise et nous revendiquons :
- L’arrêt des expulsions de locataires, Rroms et gens du voyage, en privilégiant l’accompagnement et la recherche d’un logement adapté.
- L’arrêt des expulsions de squatteurs,
- La réquisition des logements vides,
- La baisse des loyers par un encadrement de la loi,
- La construction massive de vrais logements sociaux (PLAI, logements étudiants, foyers logements, …) et application de la loi dans toutes les communes de la métropole lilloise,
- L’accès pour tous à un logement digne, et la régularisation des sans papiers
MANIFESTONS A LILLE
Samedi 28 mars à 14h / Départ Grand’ Place